L’un des problèmes majeurs que peut rencontrer un jeu multijoueurs est la triche. Le jeu ne ressemblera plus à rien, sera déséquilibré, comportera de nombreux bugs et sera bien évidemment aucunement plaisant à jouer. La triche tuera en quelque sorte le jeu et les utilisateurs arrêteront tout simplement d’y prendre plaisir et d’y jouer.



Le combat contre la triche est donc l’une des priorités absolues pour tout bon développeur qui se respecte. La méthode la plus simple est d’utiliser l’un des programmes anti-cheat disponible dans le commerce comme PunkBuster ou SShield. Malheureusement pour ses deux exemples, ils ne sont que de simples solutions et ne pourront jamais réellement protéger votre partie contre les personnes malhonnêtes. Ils rendront juste le jeu plus difficile à pirater, mais n’arrêteront en aucun cas les tricheurs.

Il n’y a qu’une seule solution qui fonctionnera tout le temps : effectuer l’ensemble des calculs du jeu sur le serveur. À savoir que le client deviendrait muet et serait rendu comme un « terminal ». Cette approche fonctionne pour certains types de jeux plus lents comme League of Legends par exemple (et pourtant vous pouvez créer des Bots – des programmes qui simulent des actions du clavier et de la souris vers le jeu, imitant une personne réelle). Pour Call of Duty ou les FPS du style de Counter-Strike, cela ne fonctionnera pas, car ces jeux ont besoin d’une certaine vitesse de réaction. Vous ne pouvez pas tout traiter sur le serveur sans causer de lags sur le réseau. Vous devez donc faire des calculs sur le client et c’est de cette manière que les pirates trouvent des failles à exploiter.

L’équipe de Sergey a connu des attaques massives de ce type de pirates sur le moteur du jeu, lorsque Online Warmongers Group a publié la bêta ouvert de War Inc sur Steam. Le premier jour, ils ont connu une affluence d’environ 300.000 utilisateurs. Moins d’une semaine après les pirates amateurs et professionnels avaient déjà les premiers programmes de hacks et de cheats. Les techniciens d’Arktos avaient déjà protégé les base de données contenant le calcul de dommages, les armes possédées par les joueurs, le nombre de munitions…, sur le serveur. Ainsi vous ne pouviez en aucun cas créer d’armes inexistantes ou accéder à des objets que vous n’aviez pas. Beaucoup d’actions étaient directement traitées sur le serveur.

Pourtant cela n’a pas empêché l’apparition de speedhacks, wallhacks, aimbots… De nombreux hacks ont pu être contrés quelques jours après. Ils ont utilisé un cryptage des zones de mémoire de bas niveau sur Windows pour exécuter une nouvelle tâche, ce qui rend extrêmement difficile la création de nouveaux hacks. Cela a fonctionné, puisqu’ils ont réussi éliminé l’essentiel des triches qui commençaient à ruiner le jeu.

L’étape suivante consistait à créer un système de détection précoce – sytème qui leur permettrait de détecter si certains types de hacks sont utilisés et de bannir automatiquement les utilisateurs qui les auraient. Ce système de détection complexe est d’ores et déjà en mesure de trouver environ 99% de toutes les tentatives de piratage et de bannir des utilisateurs, soit automatiquement et les expulser du serveur ou d’informer les GamesMasters à propos d’une tentative de hack.

Il détecte même les hacks au niveau du système comme les wallhacks et aimbots, en analysant un tas de données en temps réel. Une fois que ces types de fraudes sont détectées, les informations sont envoyées à nos GamesMasters , qui peuvent intervenir sur ça.

L’ensemble du travail effectué sur le développement et le perfectionnement de ce système sur The War Inc Battlezone ont donc permis de poser les bases pour la version 2 de notre projet « Shield.net » qu’ils vont utiliser pour War Z.

War Z est un jeu avec un rythme beaucoup plus lent, ils sont donc en mesure de déplacer la plupart des calculs sur le serveur et pour ceux qu’ils font toujours du côté client, ils ont le temps de les vérifier afin de les valider ou de les rejeter.

Sergey tient à préciser qu’il y aura constamment des tentatives de hacks et de recherches de nouvelles failles qu’il faudra bien évidemment corriger. C’est pourquoi il consacre un équipe entière qui aura pour seul but de lutter contre ces diverses tentatives de hacks et de triche.